Examen de passage rhéto : "tensions dans la baie de Piran"

Concerne : Sabrina Dadoun, Guillaume Flament et Lisa Chianetta



Matière à revoir



  1. Belgique :

    2.   Compétences : "Tensions dans la Baie de Piran". A l'aide des trois documents ci-dessous, complétez le tableau d'analyse du conflit (Quoi?, Qui?, Pourquoi?, Comment?). Travail à me remettre le jour de l'examen de passage le 25 août 2011. Envoyez-moi le brouillon de votre travail une semaine avant la date de l'examen par mail.



Document 1 :Différend frontalier: "oui" slovène à l'accord Slovénie-Croatie



De Bojan KAVCIC (AFP) – 5 juin 2010



LJUBLJANA — Les électeurs slovènes ont ôté dimanche un poids à leur gouvernement, au gouvernement croate et à l'Union européenne en donnant leur feu vert par référendum au recours à un accord d'arbitrage international pour régler le différend frontalier avec la Croatie, vieux de presque vingt ans.



D'après des résultats portant sur plus de 99% des votes dépouillés et rendus publics par la Commission électorale à Ljubljana, le "oui", pour lequel avaient fait campagne le Premier ministre socialiste, Borut Pahor, et le chef de l'Etat, Danilo Turk, recueille 51,48% des suffrages et le "non", préconisé par l'opposition conservatrice, 48,52%.



Le taux de participation est estimé à 42,28% alors que 1,7 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes.

Le succès du "oui" lève un obstacle important à une adhésion rapide de Zagreb à l'Union européenne (UE), car la Slovénie, premier pays de l'ex-Yougoslavie communiste à être entré dans l'UE, en 2004, avait exigé le règlement de ce litige avant l'intégration de la Croatie, que Zagreb espère pour 2012.

Devant la presse, le Premier ministre socialiste, Borut Pahor, s'est félicité du résultat: "C'est un jour historique qui a permis à la Slovénie de trouver une solution à l'un de ses plus graves problèmes stratégiques". "C'est une victoire pour la Slovénie, une Slovénie tournée vers le futur et capable de résoudre ses problèmes de voisinage pacifiquement". "Cela aura de très positives conséquences pour toute la région, ce sera un message d'espoir pour les autres peuples", a-t-il estimé. Il a indiqué s'être entretenu au téléphone avec Jadranka Kosor, chef du gouvernement croate, qui attendait avec anxiété l'issue du référendum.



Auparavant, Borut Pahor avait souligné qu'une victoire du "non" aurait "sérieusement affecté" les relations avec le voisin croate.



Un avertissement dont le chef de l'opposition slovène de centre-droit, l'ancien Premier ministre Janez Jansa (SDS), n'a eu cure: il a tempêté pendant toute la campagne contre un accord qualifié de "capitulation", dénonçant même Borut Pahor comme "un collaborateur", allusion implicite aux collaborateurs avec le fascisme croate, allié de la dictature nazie. "La Slovénie est le grand perdant aujourd'hui, nous allons tous devoir payer pour ce résultat", a-t-il affirmé dimanche soir.



Les parlements des deux pays -- la Croatie définitivement -- avaient déjà approuvé le recours à un arbitrage international, mais Ljubljana, sous la pression de l'opposition conservatrice, avait décidé de soumettre de surcroît cette question à un référendum.



Le litige porte sur quelques kilomètres de côtes et quelques milles marins en Mer Adriatique, dans la baie de Piran, avec en toile de fond l'accès direct à la mer pour la Slovénie, enjeu crucial pour Ljubljana.



Ce différend frontalier empoisonne les relations entre les deux pays voisins depuis leur indépendance, en 1991, après l'effondrement de la Yougoslavie communiste.

Avec le succès du "oui", l'instance internationale d'arbitrage, idée soufflée par l'UE, pourra commencer ses travaux. Si le "non" l'avait emporté, le parlement slovène, conformément à la législation, aurait dû attendre 12 mois avant, éventuellement, de reconsidérer cette solution pour régler le différend.



De plus, outre le frein aux négociations d'adhésion de la Croatie comme 28e pays membre de l'UE, un vote "non" aurait donné de l'eau au moulin aux adversaires de l'élargissement de l'Union européenne, notamment dans les Balkans. Et cela alors que l'UE avait dû rassurer à ce sujet les pays des Balkans souhaitant l'intégration au cours d'une réunion le 3 juin à Sarajevo (Bosnie-Herzégovine) qui avait rassemblé l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, la Serbie, le Monténégro, la Macédoine ainsi que le Kosovo.



Copyright © 2011 AFP. Tous droits réservés.



Origine de l'article : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iPZpq9LDOzz6QSI1jZ2nYQJky7tQ

 



Document 2 : Croatie / Slovénie : Délicates discussions pour une médiation européenne



par Maud Czaja



Article publié le 10/03/2009 Dernière mise à jour le 10/03/2009 à 17:11 TU





La Slovénie et la Croatie ont accepté l’idée d’une médiation européenne dans le différend frontalier qui les oppose. Mais Zagreb a posé une condition : le contentieux doit être définitivement tranché devant une instance judiciaire internationale. Les ministres des Affaires étrangères slovène et croate doivent rencontrer ce mardi soir le commissaire européen à l’Elargissement Olli Rehn pour discuter de cette possible médiation européenne.



La question du partage de la baie de Piran, entre la Croatie et la Slovénie, fait toujours l’objet d’un litige qui semble ne pas pouvoir trouver d’issue par des négociations bilatérales.






La question du partage de la baie de Piran, entre la Croatie et la Slovénie, fait toujours l’objet d’un litige qui semble ne pas pouvoir trouver d’issue par des négociations bilatérales.



(Carte : http://www.amb-croatie.fr/)
« Nous avons maintenant les positions de départ des deux pays », a déclaré lundi le commissaire européen à l’Elargissement Olli Rehn. Bruxelles, Zagreb et Ljubljana vont donc pouvoir s’asseoir à la table des négociations pour définir ensemble les conditions d’une médiation européenne.



Zagreb veut un arbitrage international



Mais Olli Rehn reste néanmoins prudent car rien n’est gagné. « Il s’agit d’un pas positif », a estimé le chef de la diplomatie slovène Samuel Zbogar, « mais il pourrait être insuffisant ». L’UE avait demandé aux deux pays de ne pas poser des « conditions impossibles » à une médiation européenne. Or, Zagreb réclame que le contentieux territorial, qui porte sur quelques kilomètres de tracé de la frontière maritime et terrestre, soit porté devant une instance judiciaire internationale.



La Croatie a en effet toujours réclamé un arbitrage international pour régler ce conflit alors que de son côté, la Slovénie a toujours soutenu une médiation européenne. Une procédure entamée devant, par exemple, la Cour internationale de justice pourrait prendre plusieurs années. Et dans ce cas de figure, Ljubljana prévient qu’elle maintiendrait son veto à l’ouverture de nouveaux chapitres des négociations, ce qui retarderait l’adhésion de la Croatie. Pour l’instant, seuls 22 chapitres des négociations sur 35 ont été ouverts avec la Croatie. La Slovénie a en effet mis ses menaces à exécution en décembre en mettant son veto à l’ouverture de dix nouveaux chapitres. Une décision qui a remis le contentieux slovéno-croate sur le devant de la scène européenne.



Ce conflit retarde l’entrée de la Croatie dans l’Union européenne



Depuis, les rencontres entre responsables croates et slovènes se sont multipliées sans succès.



L’Union européenne, qui a pour habitude de laisser les Etats régler bilatéralement leurs différends frontaliers, a donc proposé de jouer les médiateurs car ce conflit retarde l’entrée de la Croatie dans l’Union européenne, qui apparaissait acquise pour 2010.



Le commissaire européen à l’Elargissement Olli Rehn a déjà pris les devants en demandant au prix Nobel de la paix Martti Ahtisaari, qui avait déjà été médiateur dans les Balkans, au Kosovo, d’accepter de se pencher sur ce contentieux territorial qui oppose la Slovénie et la Croatie depuis près de 18 ans.



Le golfe de Piran



Le différend qui oppose la Slovénie à la Croatie repose principalement sur la définition des eaux territoriales dans le Golfe de Piran. En effet, depuis l’éclatement de la Yougoslavie en 1991, Zagreb et Ljubljana n’arrivent pas à s’accorder sur le tracé des frontières maritimes et terrestres dans cette zone.

Derrière cette bataille pour quelques kilomètres se cache en fait l’accès pour la Slovénie aux eaux internationales. Pour l’instant, sa façade maritime est enclavée entre les eaux croates et italiennes.



Origine de l'article : http://www.rfi.fr/actufr/articles/111/article_79114.asp







Documents 3 : Autre article : http://mappemonde.mgm.fr/num23/lieux/lieux09301.html

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