Bolivie militante : un reportage de France 24 sur la pénurie d'eau à El Alto

Bolivie militante



Voyage au cœur des glaciers, de l’altiplano et de la forêt amazonienne. A l’occasion du sommet de Cancun, nous vous conduisons en Bolivie, à la rencontre de tous ces militants qui ont fait de la lutte contre le réchauffement climatique, leur principal slogan.

A 4000 mètres d'altitude, nous voici dans un haut lieu de la contestation. Nous venons d’atterrir à la Paz en Bolivie. Un pays qui a fait de la lutte contre le réchauffement climatique sa marque de fabrique. En avril dernier, après l’échec du sommet de Copenhague, Evo Morales a lancé le sommet de Cochabamba. Cette réunion populaire a rassemblé plus de 30 000 représentants des populations indigènes et permis d’établir une feuille de route très ambitieuse pour Cancun.

Cette semaine, nous avons suivi la délégation bolivienne, elle réclame une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 50% d’ici 2017 et souhaite que 6% du PIB des pays développés soit consacré à la lutte contre le réchauffement climatique. Des objectifs ambitieux qui risquent de susciter plus de blocages que de compromis.



Dans tout le pays, nous sommes ensuite partis à la rencontre de ceux qui militent pour le respect de la Terre Mère, la Pacha Mama. Au cœur de leurs préoccupations : l’eau. Autour de la Paz et d’el Alto, les glaciers pourraient avoir disparu d’ici 2050. Entre béton et bitume, la Niña Uma rappe donc contre la pénurie. Et sa mélodie est résolument anti capitaliste.

A plusieurs heures de piste de La Paz, nous allons ensuite découvrir Coro Coro. C’est dans cette cité minière balayée par les vents que nous avons rencontré plusieurs familles de résistants. Ils se battent contre l'exploitation d'une mine de cuivre. Effrayés, intimidés mais pas découragés, Genero et les membres de sa famille se mobilisent pour faire entendre les voix et les droits des communautés indigènes.



Enfin, aux portes de l’Amazonie, près de Santa Cruz, nous allons découvrir le nouveau terrain de chasse des investisseurs. Par l’intermédiaire d’une entreprise locale, ArBolivia, ils encouragent les populations à planter des arbres. Une aubaine économique qui suscite pourtant des résistances. Surtout chez les autorités boliviennes. Pour elles, la forêt n’est pas à vendre, les arbres ne sont pas des « tas de carbone », et la lutte contre la déforestation ne doit pas avoir de prix !