Indicateurs du développement



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Le Produit intérieur brut ou PIB est défini comme étant la somme des valeurs ajoutées réalisées à l'intérieur d'un pays par l'ensemble des branches d'activité (auxquelles on ajoute la TVA et les droits de douane), pour une période donnée, indépendamment de la nationalité des entreprises qui s'y trouvent.



L'utilisation de la valeur ajoutée permet d'éviter que la même production ne soit prise en compte plus d'une fois, puisque dans son calcul on retire la valeur des biens consommés pour la production.



Le PIB se distingue du Produit national brut (PNB) qui, lui, prend en compte la nationalité des entreprises, et non leur lieu d'implantation.



Le Produit intérieur brut est constitué du Produit intérieur marchand (biens et services échangés) et du Produit intérieur brut non marchand (services fournis par les administrations publiques et privées à titre gratuit ou quasi gratuit). Ce dernier est, par convention, évalué à son coût de production. Le PIB est calculé à partir des valeurs ajoutées fournies par les entreprises et des comptes des administrations.



La croissance du PIB est considérée comme l'indicateur par excellence de la performance et de la santé économique d'un pays. Le ratio PIB par habitant mesure, quant à lui, le niveau de vie. En effet, comme le total des valeurs ajoutées est égal à la somme de l'ensemble des revenus, le PIB par habitant est aussi égal au revenu par habitant.



Source : http://www.toupie.org/Dictionnaire/Pib.htmCritiques du PIB :

1. Le PIB reste aujourd’hui l’indicateur le plus utilisé afin de mesurer les progrès économiques d’un pays ou d’une région. La croissance du PIB est l’objectif ultime à atteindre pour tout gouvernement (supranational, national ou régional) qui se respecte dans l’économie globalisée actuelle. Ne pas l’atteindre correspondrait à un échec, à un retard que l’on accumulerait face à ses concurrents et qui entraînerait inéluctablement une baisse de la prospérité nationale et inévitablement une hausse du chômage.

Cette menace est régulièrement brandie afin de justifier, aux yeux des dirigeants de ce monde, les vertus de la croissance. Hors, force est de constater que la croissance sans limite et quasi ininterrompue (à l’exception des périodes de crise) des richesses mondiales depuis 50 ans n’a pas profité à tous le monde. C’est le moins que l’on puisse dire, car aujourd’hui et plus qu’hier encore, 20% de la population la plus riche détient 80% des richesses mondiales. Conclusion, le PIB ne met pas en évidence les disparités sociales et régionales, il cache souvent de très grandes disparités dans la répartition des richesses. On peut très bien avoir un PIB moyen qui augmente alors que les revenus (qu'il est censé mesurer) diminuent pour une majorité de la population et augmentent fortement pour une minorité, ce qui renforce les inégalités.



2. Le calcul du PIB s'appuie sur la comptabilité nationale, donc sur ce qui est déclaré à l'Etat. De ce fait, il ne prend pas en compte l’économie informelle comme :

• le travail non rémunéré, celui que l'on fait pour soi-même (le travail domestique par exemple)

• le bénévolat,

• ce que l'on produit pour soi-même (son verger, son potager,...) encore appelée l'autoconsommation.

• la production encaissée en liquide et non déclarée,

• le travail "au noir",

• les activités illégales...



3. Le PIB ne prend pas en compte (du fait qu'il ne mesure que des flux annuels de production et non un patrimoine) :

• les dégâts causés à l'environnement,

• les richesses naturelles ou leur épuisement,

• l'impact d'une catastrophe naturelle, d'une guerre...

• les créances douteuses (crédit dont on sait que l'emprunteur ne pourra pas le rembourser)

Ainsi lors d'une pollution, on comptabilisera à la fois la production qui a contribué à la pollution et la production nécessaire à la dépollution, le tout pour un résultat nul. De ce point de vue, le PIB n'est pas incitatif à la réduction de la pollution.

Le PIB ignore aussi ce qui est qualitatif, comme le bien-être, les loisirs, la sécurité, le niveau d'éducation, la liberté...

En outre, le PIB comptabilise de la même manière ce qui est bénéfique à la société (ex : les médicaments) et ce qui lui porte préjudice (ex: industries polluantes, armement...) ou ce qui est inutile.



L'indice de développement humain, ou IDH, est un indice statistique composite, créé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en 1990 pour évaluer le niveau de développement humain des pays du monde.



L'IDH est un indice composite, sans dimension, compris entre 0 (exécrable) et 1 (excellent), calculé par la moyenne de trois indices quantifiant respectivement3 :



• la santé /longévité (mesurées par l'espérance de vie à la naissance), qui permet de mesurer indirectement la satisfaction des besoins matériels essentiels tels que l'accès à une alimentation saine, à l'eau potable, à un logement décent, à une bonne hygiène et aux soins médicaux.

• le savoir ou niveau d'éducation. Il est mesuré par le taux d'alphabétisation des adultes (pourcentage des 15 ans et plus sachant écrire et comprendre aisément un texte court et simple traitant de la vie quotidienne) et le taux brut de scolarisation (mesure combinée des taux pour le primaire, le secondaire et le supérieur). Il traduit la satisfaction des besoins immatériels tels que la capacité à participer aux prises de décision sur le lieu de travail ou dans la société.

• le niveau de vie (logarithme du produit intérieur brut par habitant en parité de pouvoir d'achat), afin d'englober les éléments de la qualité de vie qui ne sont pas décrits par les deux premiers indices tels que la mobilité ou l'accès à la culture.



L'IDH, s'il est sans doute un meilleur indicateur du niveau de développement d'un pays que le PIB par habitant, n'est cependant pas exempt de faiblesses, en particulier parce qu'il inclut celui-ci et on sait que la mesure du PIB pose de nombreux problèmes. D'autre part, il faudrait sans doute prendre en compte davantage de critères qualitatifs, en particulier en ce qui concerne les inégalités.








« Losanges » du développement






Les experts de la Banque mondiale utilisent ce qu'ils appellent les losanges du développement afin d'illustrer les interactions entre quatre indicateurs socioéconomiques pour un pays donné, par rapport aux moyennes établies pour le groupe de revenus dans lequel ce pays se situe (pays à faible revenu, à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, à revenu élevé). L'espérance de vie à la naissance, les taux bruts de scolarisation primaire (ou secondaire), l'accès à l'eau salubre et le PNB par habitant y sont représentés, chacun sur un axe différent, et les valeurs correspondantes sont reliées entre elles par des lignes épaisses pour former un losange. Il est alors aisé de comparer la forme de ce losange avec celle du losange de référence, qui représente les indicateurs moyens pour le groupe de revenus correspondant, chaque élément étant rapporté à la base 100 (voir les losanges vert et bleu). Un point situé en dehors du losange de référence indique une valeur supérieure à la moyenne du groupe, tandis qu'un point situé à l'intérieur représente un résultat inférieur à la moyenne.

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